Le livre :
Né au XIXe siècle, le mouvement anarchiste, fondé sur la libre association, a longtemps nourri la société française et européenne, à travers des formes d’organisation comme les coopératives ou les mutuelles. Figure emblématique du « communisme libertaire », Jean Grave (1854-1939) arrive enfant à Paris de son Auvergne natale. Très vite, après la Commune de 1871, il devient anarchiste et se charge de diffuser ses idées tout en exerçant le métier de cordonnier puis typographe. En 1883, il part en Suisse diriger le journal Le Révolté, fondé par ses amis Kropotkine et Reclus, et qui deviendra Les Temps nouveaux. Il est condamné en 1894 à deux ans de prison pour avoir écrit La Société mourante et l’Anarchie. Dans ce récit émaillé de nombreuses anecdotes et lettres, on croise la route d’illustres écrivains et artistes comme Zola (c’est l’affaire Dreyfus), Anatole France, Pissaro, Signac; on assiste au foisonnement de journaux plus ou moins éphémères, à la naissance de courants divergents, comme l’anarchisme individualiste ou le syndicalisme révolutionnaire. Déçu par l’affaiblissement du mouvement après la guerre de 1914-1918, mais persuadé que les idées d’égalité, de liberté et de bien-être pour tous reviendront un jour en force, Jean Grave se retire du combat politique. Il meurt en 1939. Ses Mémoires constituent l’un des grands textes de l’histoire de l’anarchisme.
Auteur :
Jean Grave (1854-1939) a dédié sa vie à la diffusion des idées anarchistes. Ecrits en 1920, ses Mémoires n'avaient été publiés qu'en 1930 sous le titre "Le Mouvement libertaire sous la troisième République", dans une version réduite, puis en 1973 chez Flammarion, sous le titre "Quarante ans de propagande anarchiste", dans leur version originale, reprise ici.
ou l'histoire de la conquête des libertés en France à travers les mémoires d'un personnage emblématique de l'anarchisme communiste, Jean Grave. Nouvelle édition de "Quarante ans de propagande anarchiste", publié en 1973 (Flammarion).